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NOUVEAUX MONDES
24 juin 2013

JUILLET EN HIVER par Denis CLAIR Juillet , mois

JUILLET EN HIVER

par Denis CLAIR

 

 

 

Juillet , mois des groseilles et des Jules, du périgée lunaire et de l'anniversaire de la prise de la Bastille; mois de Saint Macaire, de Saint Pantaléon, de Saint Léonin, de Saint Prosper d'Alexandrie, de Saint Calais !...

Ce dernier, dont on ne retrouve nulle trace dans le calendrier des prénoms républicains, ni ailleurs, était crédité par nos pères de prouesses météorologiques qu'il semble préférable d'ignorer:

"Pluie de la Saint Calais amène

Va durer au moins six semaines..."

A quelle date a donc pu tomber, cette année, la fête de ce rival de Saint Médard placé , tout come son modèle, à la bonde des pluies, à la fourche des foudres? Elle a certainement dû passer, avec le gros de la troupe, dans le générique de cet été révolutionnaire bizarre, car nous ne constatons aucune amélioration dans la répartition qui nous est essentielle à chacun: celle de notre part de soleil ! A ce sujet, nous ne sommes guère en accord avec les petits ricaneurs qui croient que parler de la pluie et du beau temps confine à la débilité. C'est important, la pluie et le beau temps ! Quand deux individus se croisent, que le premier dit "Beau temps, aujourd'hui?..." l'autre fait : "les vents sont d'ouest. Je ne sais pas si ça va durer". Ces deux-là ont une conversation sérieuse. Ils parlent de l'essentiel. Dire qu'il fera beau, c'est engager déjà l'existence des plantes, des récoltes, de mille petits animaux qui risquent leur premier bond, leur premier coup de dents ou d'aîles. Répondre pour tous les envols, tous les fruits; toutes les errances.

Le territoire des bêtes, comme chez les hommes, seuls les forts se hasardent en forêt...

 

L'été persiste donc à passer, plein de fureurs. Certains feuillages des frênes, des chênes, des pommiers, des bouleaux, commencent à se piquer. Par contre, le cycle des oiseaux est sans faille. Le cycle des insectes aussi, favorisés par les chaleurs humides. En attendant les récoltes de légumes et de fruits, les paniers s'entassent sous les hangars... Il fait un temps de plantes; la somnolence verte n'est pas loin de s'emparer des campagnes...

 

Je vous avoue que j'ai batifolé, gagné du temps, pris le chemin des écoliers, évoqué la pluie et le beau temps, évoqué un ciel de printemps déjà oublié avant que d'évoquer une actualité si complexe que je redoute déjà de l'aborder tant elle est délicate, sulfureuse et que je préfèrerais m'entretenir de vive voix avec quelques amis en mesure de me ramener à la raison.

Car je mesure les risques que je prends. En effet ceux qui osent s'en prendre à un puissant savent qu'ils seront soutenus par ses adversaires déjà déclarés. Si je m'en prends aux uns et aux autres, sans autorité, sans avoir de leçons à donner, je vais me mettre à dos toutes les écuries confortables.

 

Nous sommes le 24 juin 2013. Depuis quelques jours nous avons notamment appris que "Médiapart" dont les informations n'ont jamais été contestées, détient la preuve que le Colonel KHADAFI a financé la campagne de Nicolas SARKOZY et lui a même accordé d'autres largesses.

Les archives disposent d'images montrant SARKOZY accueillant avec éclat le Colonel et veillant à ce que sa tente soit installée dans les meilleures conditions à deux pas de l'Elysée.

Depuis ce jour et jusqu'à sa mort, Khadafi n'a rien fait de plus que ce dont on pouvait l'accuser jusque là. Il n'en fut pas moins abattu dans des conditions atroces, sous les acclamations de Bernard-Henri LEVY, le Président SARKOZY se louant ensuite d'avoir mis fin à un dictateur. Les mauvais esprits en ont donc conclu qu'il provoqua ce carnage pour ne plus avoir à redouter l'auteur et le témoin de ses largesses.

Voici ce que j'apprends comme peuvent l'apprendre tous mes compatriotes. Je souhaite sincèrement avoir accès à une information réfutant cette relation des faits.

 

Je sais gré au Président de la République et au Premier-Ministre de m'avoir récemment exprimé leur sympathie. Elle ne saurait pour autant altérée ma sincérité et ma boulimie d'objectivité. Je dois ainsi constater qu'une année d'exercice du nouveau pouvoir ne correspond guère à ses promesses électorales.

François HOLLANDE a prononcé une interminable homélie pour l'inauguration d'une conférence nationale réunissant les partenaires sociaux mais il devait bien savoir qu'elle était sans issue, y participant des responsables syndicaux patronaux et de salariés représentant des intérêts très particuliers et n'ayant aucune intention de faire la moindre concession pour ne pas mécontenter leurs mandants.

En politique étrangère, nos gouvernants ont adopté une position farouche : il faut, par tous les moyens, éliminer BACHAR, le Président de Syrie. Je n'ai aucune sympathie pour lui pas plus que pour un autre dictateur. Mais dans certaines régions ils sont si nombreux qu'il convient finalement de discerner le moins redoutable. Or une station de radio à l'audience importante, qui émet dans toute l'Ile-de-France et dans cinq ou six grandes villes dont Marseille, exprimant un Islam modéré, tolérant et pacifique, affirme, après enquête, que ceux qui s'opposent à BACHAR sont des tyrans interprêtant le Coran à leur manière, coupant des mains, lapidant des femmes et faisant de la Mecque une exploitation financière délibérée. Cela surtout à l'initiative de l'Arabie Saoudite et du Qatar.

C'est pourtant au Qatar que s'est précipité François HOLLANDE en se faisant le courtier des entreprises d'armement. Voici l'appel que, sous le titre "Pour que la France ne cesse de se déshonorer" j'avais publié en 1988 avec les signatures chaleureuses de Marcelle AUCLAIR, Suzanne FLON, le pasteur Charles WESTPHAL, Pierre EMMANUEL de l'Académie française, Jean ROSTAND, de l'Académie française, Théodore MONOD, de l'Institut, le docteur Paul CHAUCHARD, Bernard CLAVEL, Roger IKOR, André PIEYRE DE MANDIARGUES, Jean GRANDMOUGIN, Jean-Marc TENNBERG :

"Les soussignés se félicitent de la récente protestation de quatre Prix Nobel contre la course aux armements au Proche-Orient qui, à l'évidence, attise le conflit après que des armes françaises aient prolongé la guerre civile du Biafra. Mais ils considèrent que ce refus des exportations meurtrières doit être étendu à tous les pays et pour toutes les armes. Il leur apparaît immoral, scandaleux et inacceptable qu'en leur nom comme au nom de tous les Français le gouvernement ou ses offices plus ou moins clandestins vendent aujourd'hui autant d'armes que de blé et que ce négoce mercantile s'établisse et se développe impunément, sans consultation des citoyens, sans contrôle et sans que la nation ou ses représentants sache qui en tire les bénéfices.

De plus, ces armes vont souvent à des pays qui voient l'autoritarisme ou l'incompétence de leurs dirigeants favorisé au détriment de leurs peuples qui auraient davantage besoin de dignité, de nourriture, de travail et d'aide sanitaire, sociale et culturelle."

 

Je redis combien j'admire ceux qui ont donné leur vie pour leur patrie et ceux qui sont prêts à le faire. Encore faut-il déterminer précisément qui, aujourd'hui, est notre ennemi potentiel. A l'évidence, c'est le terrorisme et il s'avère que le Qatar est un de ses grands argentiers. BACHAR utiliserait des gaz toxiques et il convient de le condamner fermenent. Mais est-il plus convenable d'envoyer des balles pour fracasser des crânes. A ceux qui sont engagés dans une guerre, demande-t-on autre chose que de tuer le plus grand nombre possible d'adversaires ? On nous a suffisamment fait le coup "armes de destruction massive". Georges BUSH a fait des dizaines de milliers de morts pour éliminer Sadam HUSSEN sous prétexte qu'il utilisait de tels engins de mort alors qu'on c'est aperçu, après ce carnage, qu'il n'y en avait pas. Aujourd'hui nous sommes très fiers d'entretenir une bomble nucléaire mais interdisons à d'autres pays d'en avoir, pour ce qui nous concerne n'ayant aucune honte d'affirmer qu'elle permet à la France "d'occuper sa place dans le monde" alors que nous sommes à la merci de l'Allemagne qui n'en a pas.

Nous publierons bientôt, dans quelques pages, le texte inédit que m'a laissé Jean ROSTAND et si, après cette lecture, des compatriotes restent fiers de bénéficier de la bombe atomique, c'est qu'ils auront le coeur bien accroché.

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